Pour écrire un poème, je prends du saucisson
et du vin blanc de Savennières et puis j'attends.

Le truc, pour ceux que ça intéresse, c'est qu'il faut
attendre un poème et pas autre chose, sinon
ben ya peu de chances qu'il en vienne un par hasard.

Alors j'attends tandis que mon chien miaule
derrière la porte dans l'espoir de saucisson,
mais la porte fermée m'est aussi nécessaire.

J'attends, les heures passent, mon verre est vide,
il ne reste plus rien de mon saucisson.

Les cloches de l'église ont sonné par trois fois
la fin de la récréation, le jour expire :
de mon côté à la menthe je suce un bonbon.

Je suis prêt à passer à la présentation.

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