Toutes les plantes veulent se reproduire,
c'est la raison d'être des fleurs,
et pourtant cet élan partagé bute
sur les aléas du terrain, du climat.
La logique du monde, c'est à la fois la vie
qui se développe et ce qui la limite
au profit de ce qui poussera mieux ici,
c'est-à-dire encore du développement
à une échelle où l'individu
n'importe pas, et seul le vide,
ce repos de la matière,
s'oppose à la croissance élue
par les circonstances : c'est-à-dire
l'état du monde à un instant donné ?
un Dieu qui détruit et qui crée ?
un cycle sans autre fin que de nous incarner ?
Il faudrait savoir ce que nous sommes
qui n'est pas matière, et si les plantes
en sont aussi, et les animaux,
et les pierres et les étoiles.