Par la fenêtre, c'est encore
le même monde verdoyant,
étranger aux saisons intérieures.
Ce qui m'ennuie, dans cette vaste métaphore
qu'est la nature, ce sont les plants chétifs,
ceux qui dépérissent lentement
du seul fait de leur position.
Au contraire, la poussée de ceux
qui ont le soleil en face
et de l'espace autour des racines,
la façon dont ils croissent insolents,
c'est un peu l'énergie vitale et pourtant,
on peut aussi aimer l'ombre
pour nourrir plus vite les suivants,
refuser de prendre une forme somme
toute réductrice et se résoudre
à ses plus simples molécules :
CHON, ce qui persiste.