Sous un ciel de fausse glycine,
je déjeune d'un poisson cru et d'un bol d'eau,
dans le village de Claude Monet
parcouru de pâles pèlerins.

C'est touchant : après sa mort,
des jardiniers ont entrepris
de reproduire devant chez lui
les paysages de ses tableaux.

Ainsi, alors que ses toiles se fanent
de par le monde dans les musées, ici
persistent d'une perpétuelle fraîcheur
pour le plaisir de tous de beaux parterres de fleurs

et je déguste pas très loin
le repas d'un poète
que j'ai, pour l'obtenir, assassiné,
sans m'ennuyer du tout.

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