Depuis des mois, j'attendais le printemps,
n'ayant vu de cette forêt, depuis mon arrivée,
que les traces fossiles d'une vie disparue
inscrites en frêles incises sur un ciel gris.

Puis je tombai malade ; alité,
j'oubliai quelque temps le monde extérieur,
ne percevant plus que ma fièvre
et des souvenirs, mêlés en délires effrayants.

Je vais mieux. C'est trop tard.
Le vert lendemain est accompli déjà.
Les arbres ont feuilli sans moi, et donc
ne m'appartiennent pas plus qu'une image.

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