Payer pour un poème, c'est un peu
comme acheter un cierge à l'église :
le prix dépasse le coût de la cire ;
mais semble dérisoire en regard du gain
qu'on espère ; et du sentiment
qui accompagne cet écot symbolique
au montant normalement modique ;
et surtout ça ne conditionne pas
l'entrée dans le bâtiment ni
l'appartenance au groupe ni (je suppose)
aucun des privilèges de l'âme accomplie ;
mais ça entretient les banquettes
et ménage l'ordinaire du chapelain.
Permettez donc que je vous offre
mes bougies modelées à la main.