À quoi reconnaît-on une journée réussie?
Avoir accompli toutes les tâches fixées ?
Répondu aux contraintes des institutions
auxquelles on appartient et des relations
dans lesquelles on s'est engagés ?
Avoir assouvi nos besoins et envies ?
Faut-il avoir aussi confiance en demain
pour s'endormir heureux du jourd'hui ?
Alors ce serait un espoir aveugle
fondé sur l'habitude ou des valeurs
prétendument plus permanentes ou encore
sur une autosatisfaction profonde.
Peut-on être heureux que ce soit fini,
non par espoir du meilleur mais bien
complètement fini ? Et quel succès alors,
comme à la fin d'un événement sportif
ou d'une représentation artistique,
nous rendrait fiers de notre performance ?
Et non simplement fiers parce qu'autrui en profite,
mais entièrement, personnellement accomplis ?