Tandis que l'Ukraine se prépare
à une guerre tant annoncée
qu'on pourrait en douter (mais non,
c'est pour après-demain c'est sûr
ou presque), je m'inquiète

du trajet de mon vol Paris-Delhi
en fin de semaine : mes vacances
vont-elles être perturbées ?

C'est si peu pratique d'avoir à traverser
une autre section du journal, pour atteindre
la page qui m'intéresse.

Les idées voyagent librement, elles,
tant qu'elles restent inoffensives
et nettement séparées du réel.

Et les bons sentiments n'ont même
pas besoin d'arriver, ne servant
qu'à ceux qui les ressentent.

Alors je ferai luire mon fuselage,
engin oblong et pénétrant,
en des cieux que j'espère hors d'atteinte.

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