Sur le chemin du lycée, j'écoutai
chaque jour le même Requiem
ainsi qu'à toutes les récréations
pendant près d'une année scolaire.

Et puis en allant prendre le bus
une fin d'après-midi de printemps,
je me suis dit qu'il ne fallait plus
réprimer à ce point mes pensées,

aussi négatives soient-elles,
et je me suis forcé, malgré le vide
déconcertant d'abord, puis angoissant,
à m'écouter moi-même toujours changeant

et nettement moins sublime.

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