Pour vivre quelque part, il faut payer
soit le loyer soit le manque à gagner
du loyer non payé par autrui.
L'usufruit d'un bien coûte, ainsi,
soit un montant issu de vos revenus,
soit un montant soustrait à vos revenus.
La possession d'un bien, quant à elle,
coûte un montant largement supérieur
qui vous donne le droit non d'habiter ce bien
mais de récupérer plus tard ce montant augmenté
un peu, et entre temps d'entretenir le bien
et de percevoir le loyer de celui qui l'habite,
ce qui en soi n'aurait de sens, hors héritage,
qui si vos revenus dépassaient vos désirs
de beaucoup et qu'il vous manque une autre idée
pour faire fructifier ces deniers superflus,
sans l'influence des banques qui prêtent
aux riches pour qu'ils augmentent leur richesse
par ce biais privilégié en raison, je crois,
de la garantie qu'offre l'immobilier
au prêteur, tenu par ailleurs de prêter
à quelqu'un le capital accumulé en vertu
d'un rôle de gardiennage des liquidités
de l'État, des entreprises et un peu des ménages.
Concentration lente et prudente permettant
en même temps le contrôle dilué
parmi la classe d'emprunteurs qualifiés
de la population qui s'assemble, et à quel prix,
sur le territoire des monnaies et des lois.